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Et voilà, un matin, je me rend compte que toutes les salopettes de Vassily s'ouvrent immédiatement après l'habillage à l'entrejambe. J'incrimine les pressions, je donne du mou sur les bretelles, j'ouvre les côtés, mais rien n'y fait, à la première génuflexion, paf paf paf, ça s'ouvre dans un petit bruit sourd, et le voilà les cuisses à l'air, la couche au vent, sans que ça le gêne pour autant d'ailleurs. J'ai mis du temps à m'avouer que ça faisait une paye que je n'avais rien cousu pour lui. Ah ben oui, il y a eu la rentrée, et toutes ces choses à fabriquer pour son frère, et que je ne vous ai pas montrées parce que c'est toujours un peu la même chose, et puis aussi parce que, haaaa il faut le dire, j'en ai raté quelques uns des pantalons, mais ça c'est une autre histoire, je vous en parlerais un autre jour.
Alors voilà, hier, une vieille chute de polaire exhumée d'un vieux bac de chutes, ah oui, je classe mes chutes, les grosses chutes, les moyennes chutes, les petites chutes, et bientôt les toutes petites, ben oui, ça fait des roues de voiture les toutes petites, et ça c'est précieux, ça serait dommage de les jeter quand même. Donc, je retrouve en rangeant, un vieux morceau de polaire prometteur, et hop un pull taillé comme ça, selon mon idée sur la table du salon, avec ces emmanchures américaines que j'aime tant, et un éléphant, parce qu'il aime ça en ce moment, les éléphants, et ça me change des voitures.
Pantalon Makié, en toile épaisse et légèrement grattée du quartier des tissus de Montpellier, pour complêter l'ensemble.